jeudi 27 septembre 2012

mardi 25 septembre 2012

Résultat des élections

Avec du retard, un topo sur le résultat des élections au Québec.
 
Les élections générales du Québec de 2012 ont eu lieu au début du mois de Septembre, je vous en avais parlé. Le vote se fait par secteur géographique, un député étant élu par secteur.
A l'issu du scrutin, le parti ayant remporté le plus de sièges nomme le nouveau premier ministre qui normmera à son tour son gouvernement.
Ici, pas de problème de pouvoir exécutif qui ne serait pas de la couleur du legislatif même si (pleurons de rire tous ensemble en nous rappelant de Jacques Chirac et des législatives de 1997), dans le cas le cas d'un parti vainqueur qui serait minoritaire à l'assemblée comme c'est le cas pour le parti qui a gagné ces élections-ci, il faut quand même composer avec le jeu des alliances pour faire passer ses projets. Je laisse le soin aux fans de sciences politiques de faire tout un tas de déductions quant à ce que tout ça implique.
 
Qui a gagné ? TADAM ! C'est le Parti Québecois ! Situé à gauche de l'échiquier politique, de tendance souverainiste, il a à sa tête Mme Pauline Marois qui pour le coup est devenue la première femme Premier Ministre du Québec et que j'ai le grand honneur de voir en conférence de presse à l'ENAP.
 
Et les manifs, les étudiants en colère et tout, c'est fini ? En principe oui, plus d'infos en bas.
Donc y'a plus s'en faire, tout va bien ? Bah, le statut du foetus a été tout récemment remis sur la table. Ca, ça se passe par contre au niveau du pouvoir central, à Ottawa. Donc, y'aura toujours à s'en faire, y'aura toujours des trucs à défendre.

Marois annule la hausse des frais de scolarité

En réalisant cette promesse, Mme Marois a affirmé que le montant à payer pour les étudiants universitaires sera maintenu à 2168 $ pour l’année scolaire 2012-13. Les libéraux avaient décidé d’une hausse de 82 pour cent au cours des sept prochaines années.
Lors de sa première conférence de presse au conseil exécutif, son ministère, Mme Marois a aussi annoncé l’abrogation par décret, vendredi, des dispositions de la loi spéciale 78 qui limitaient les manifestations.
Par Alexandre Robillard La Presse Canadienne 20-09-2012

lundi 24 septembre 2012

Pas de piquerie dans mon quartier

Au Canada il y a ce qu'on appelle des "piqueries", des Centres d'Injection Supervisée (CIS) qui fournissent aux toxicomanes un lieu, un encadrement médical et du matériel stérile leur permettant de s'injecter en toute sécurité.
 
Il est question d'en installer une dans mon quartier, le quartier Saint-Roch où la population toxicomane est très importante.
D'après moi, un CIS dans le quartier, ça sousentend plus de sécurité pour les usagers de drogue (par exemple en évitant la transmission d'infections - plus de 60% des toxicomanes s'injectant sont atteints de l'hépatite C au Québec-, en évitant les overdoses...),  et plus de sécurité pour les autres (sans lieu dédié, les toxicomanes vont se piquer entre autres lieux dans le parc du quartier).
 
Je suis allée voir hier soir la projection d'un documentaire "Pas de piquerie dans mon quartier" portant sur l'aménagement d'une piquerie dans Saint-Roch. Ce projet rencontre bien sûr une vive opposition de la part des commerçants du quartier qui sont nombreux à s'y être installé suite aux travaux de revitalisation qui y ont été menés - Saint-Roch est visiblement condamné à un terme plus ou moins long à la gentrification (la preuve, j'y habite). On peut aussi évoquer le possible sentiment d'insécurité qui pourrait être ressenti par la population du quartier suite à l'installation d'une piquerie (quoique, tout le monde sait déjà qu'il y a des toxicos dans Saint-Roch).

Ci dessous, un article tout fraîchement pondu de Radio-Canada sur le sujet.

Implanter une piquerie supervisée à Québec : un documentaire relance le débat

Le documentaire Pas de piquerie dans mon quartier ramène la question de l'implantation d'un centre d'injection supervisée dans la capitale.


Pendant deux ans, les réalisateurs Jonathan et Jean-Laurence Seaborn ont accompagné des toxicomanes dans leur quotidien à Québec.

« Voir une scène d'injection supervisée dans un parc ça existe au quotidien, ce n'est pas quelque chose qu'on montrer à nos enfants, ce n'est pas quelque chose qu'on veut voir », affirme le co-réalisateur Jonathan Seaborn.

L'affiche du documentaire <i>Pas de piquerie dans mon quartier</i>. L'affiche du documentaire Pas de piquerie dans mon quartier.

Le sujet soulève les passions. En 2011, la Cour supérieure a statué qu'un centre d'injection supervisée à Vancouver était légitime. Le gouvernement du Québec s'est également montré favorable à un tel projet. Cependant, de nombreux commerçants du quartier Saint-Roch s'y opposent.

« La SDC [Société de développement commercial de Québec] est définitivement contre un centre d'injection supervisée dans Saint-Roch », confirme Chantale Gilbert, conseillère municipale du district des Faubourgs.

« Les gens ont commencé à croire qu'on voulait faire un film pour détruire le nouveau Saint-Roch, qu'il allait y avoir une guerre de commerces, mais il y en a pas de bons ou de méchants dans le film, on est loin de ça! », soutient Jean-Laurence Seaborn, co-réalisateur.

Les réalisateurs estiment qu'il y aurait 5 000 toxicomanes qui s'injectent des drogues à Québec.

Source : Radio-Canada, 24-09-2012