Canada Dry Is Good

Avec Eric, mon super copain de Montréal, nous sommes allés baguenauder dans les parcs naturels québécois le week-end dernier. Photographe compulsif, Eric s'est défoulé sur le paysage.

Il compile ses aventures sur le blog photo que voici : http://canadadryisgood.tumblr.com/
N'hésitez pas, courez-y. C'est bon comme du bon pain.

UnDimanche pluvieux à Québec : Roman photo - Page 3

Un Dimanche pluvieux à Québec : roman photo - page 2

Un dimanche pluvieux à Québec : roman photo. Page 1

Austra - Beat And The Pulse

Austra, un groupe de musique électronique de Toronto, Ontario.

Résultat des élections

Avec du retard, un topo sur le résultat des élections au Québec.

 

Les élections générales du Québec de 2012 ont eu lieu au début du mois de Septembre, je vous en avais parlé. Le vote se fait par secteur géographique, un député étant élu par secteur.

A l'issu du scrutin, le parti ayant remporté le plus de sièges nomme le nouveau premier ministre qui normmera à son tour son gouvernement.

Ici, pas de problème de pouvoir exécutif qui ne serait pas de la couleur du legislatif même si (pleurons de rire tous ensemble en nous rappelant de Jacques Chirac et des législatives de 1997), dans le cas le cas d'un parti vainqueur qui serait minoritaire à l'assemblée comme c'est le cas pour le parti qui a gagné ces élections-ci, il faut quand même composer avec le jeu des alliances pour faire passer ses projets. Je laisse le soin aux fans de sciences politiques de faire tout un tas de déductions quant à ce que tout ça implique.

 

Qui a gagné ? TADAM ! C'est le Parti Québecois ! Situé à gauche de l'échiquier politique, de tendance souverainiste, il a à sa tête Mme Pauline Marois qui pour le coup est devenue la première femme Premier Ministre du Québec et que j'ai le grand honneur de voir en conférence de presse à l'ENAP.

 

Et les manifs, les étudiants en colère et tout, c'est fini ? En principe oui, plus d'infos en bas.

Donc y'a plus s'en faire, tout va bien ? Bah, le statut du foetus a été tout récemment remis sur la table. Ca, ça se passe par contre au niveau du pouvoir central, à Ottawa. Donc, y'aura toujours à s'en faire, y'aura toujours des trucs à défendre.

Marois annule la hausse des frais de scolarité

À ce sujet:

• La CLASSE se penche maintenant sur le sommet
• Montréal: manif pour la gratuité scolaire
• Lourd endettement des étudiants au pays

QUÉBEC – La première ministre Pauline Marois a annoncé jeudi l’annulation de la hausse des droits de scolarité et de la loi spéciale limitant les manifestations, deux mesures des libéraux qui avaient plongé le Québec dans une crise sociale au printemps dernier.

En réalisant cette promesse, Mme Marois a affirmé que le montant à payer pour les étudiants universitaires sera maintenu à 2168 $ pour l’année scolaire 2012-13. Les libéraux avaient décidé d’une hausse de 82 pour cent au cours des sept prochaines années.

Lors de sa première conférence de presse au conseil exécutif, son ministère, Mme Marois a aussi annoncé l’abrogation par décret, vendredi, des dispositions de la loi spéciale 78 qui limitaient les manifestations.

Par Alexandre Robillard La Presse Canadienne 20-09-2012

Pas de piquerie dans mon quartier

Au Canada il y a ce qu'on appelle des "piqueries", des Centres d'Injection Supervisée (CIS) qui fournissent aux toxicomanes un lieu, un encadrement médical et du matériel stérile leur permettant de s'injecter en toute sécurité.

 

Il est question d'en installer une dans mon quartier, le quartier Saint-Roch où la population toxicomane est très importante.

D'après moi, un CIS dans le quartier, ça sousentend plus de sécurité pour les usagers de drogue (par exemple en évitant la transmission d'infections - plus de 60% des toxicomanes s'injectant sont atteints de l'hépatite C au Québec-, en évitant les overdoses...),  et plus de sécurité pour les autres (sans lieu dédié, les toxicomanes vont se piquer entre autres lieux dans le parc du quartier).

 

Je suis allée voir hier soir la projection d'un documentaire "Pas de piquerie dans mon quartier" portant sur l'aménagement d'une piquerie dans Saint-Roch. Ce projet rencontre bien sûr une vive opposition de la part des commerçants du quartier qui sont nombreux à s'y être installé suite aux travaux de revitalisation qui y ont été menés - Saint-Roch est visiblement condamné à un terme plus ou moins long à la gentrification (la preuve, j'y habite). On peut aussi évoquer le possible sentiment d'insécurité qui pourrait être ressenti par la population du quartier suite à l'installation d'une piquerie (quoique, tout le monde sait déjà qu'il y a des toxicos dans Saint-Roch).

Ci dessous, un article tout fraîchement pondu de Radio-Canada sur le sujet.

Implanter une piquerie supervisée à Québec : un documentaire relance le débat

Le documentaire Pas de piquerie dans mon quartier ramène la question de l'implantation d'un centre d'injection supervisée dans la capitale.

Pendant deux ans, les réalisateurs Jonathan et Jean-Laurence Seaborn ont accompagné des toxicomanes dans leur quotidien à Québec.

« Voir une scène d'injection supervisée dans un parc ça existe au quotidien, ce n'est pas quelque chose qu'on montrer à nos enfants, ce n'est pas quelque chose qu'on veut voir », affirme le co-réalisateur Jonathan Seaborn.

L'affiche du documentaire Pas de piquerie dans mon quartier.

Le sujet soulève les passions. En 2011, la Cour supérieure a statué qu'un centre d'injection supervisée à Vancouver était légitime. Le gouvernement du Québec s'est également montré favorable à un tel projet. Cependant, de nombreux commerçants du quartier Saint-Roch s'y opposent.

« La SDC [Société de développement commercial de Québec] est définitivement contre un centre d'injection supervisée dans Saint-Roch », confirme Chantale Gilbert, conseillère municipale du district des Faubourgs.

« Les gens ont commencé à croire qu'on voulait faire un film pour détruire le nouveau Saint-Roch, qu'il allait y avoir une guerre de commerces, mais il y en a pas de bons ou de méchants dans le film, on est loin de ça! », soutient Jean-Laurence Seaborn, co-réalisateur.

Les réalisateurs estiment qu'il y aurait 5 000 toxicomanes qui s'injectent des drogues à Québec.

Source : Radio-Canada, 24-09-2012

Elections au Québec

On est en plein run électoral à Québec. Le futur premier ministre de la province sera élu (enfin, son parti sera élu) le 4 Septembre prochain.

 

En lice pour les trois principaux partis :

- Pauline Marois pour le PQ (muhahaha, le nom de parti le plus drôle du monde)

- François Legault pour la CAQ et ses amis (Bu)CAQuistes (me lasse pas de celle-là)

- et Jean Charest pour le PLQ, le parti libéral. Pas de blagues sur ce parti, il a été trop mauvais, on va pas l'enfoncer plus. C'est le parti qui dit que les étudiants sont de sales délinquants et que si on leur crève les yeux avec des flashballs c'est que quelque part ils l'ont cherché. D'ailleurs, flashballs, répression, ça nous rappelle quelque-un ça en France.

 

Leur statut par rapport à l'indépendance du Québec ?

PQ = souverainiste

CAQ = souveraino-fédéraliste (????????)

PLQ = fédéraliste

 

François Legault, c'est comme qui dirait la tête de turc de ces élections. En même temps vu son niveau d'anglais, il le cherche un peu quand même. Admirez :
 

 

 

Nouvelle production des Affiliés

Brand new release from les Affiliés, made in le sous-sol de notre belle maison du Parvis.

En excluvité, votre hôte sur ce blog, créditée pour l'occasion Josie l'indienne, a posé sa voix sur le dernier couplet du morceau "Classique".

Seat back, relax and fasten your seatbelt.



Paroles : Le Rat Musqué, L'instituteur, Ze Lyricist, Le St-Rochois, Sauce à Part, Mc Raptor, Sir Couture, Complex 2034, Josie L'indienne
Production : L'instituteur, Complex 2034, El Blairou
Mix : El Blairou, L'instituteur

La chute Montmorency de nuit - photos

Ma coloc Alex a acheté une voiture. Pour fêter ça, elle nous a conduit Aline et moi à la chute Montmorency juste à côté de Québec. 

Merci Aline pour ces belles photos.

Version française vs. version québécoise

Hier soir j'étais à la soirée de départ de Raf, un Français rencontré à Québec (les Français sont légion ici). On a parlé cinéma, grand cinéma.

Hier soir donc, on discutait avec des Québécois qui nous soutenaient que les versions françaises de France des chansons de Disney, c'était de la "grosse marde" en comparaison des versions québécoises.

Vous en pensez quoi ?

Et voici la version "français de France" :

Pour continuer dans le thème, voici un petit "Le saviez-vous ?". Donc, le saviez-vous ? Bienvenu chez les chtis serait le remake d'un film québécois, la Grande Séduction.

Et moi qui ne connaissais que le remake porno de Bienvenu chez les chtis...
Pour les curieux : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_films_pornographiques_parodiques
Décidément Wikipédia, tu connais vraiment tout.

Un peu de lecture

Pourquoi je poste peu en ce moment ? Parce que je lis.
Preuve en image.

Cornelius Castoriadis, L'institution imaginaire de la société. De la raison pour laquelle le système va mal, parce que les ouvriers n'ont pas de pouvoir sur leur production. Ecrit dans les années 1960, une époque à laquelle on pouvait encore parler de lutte des classes sans que ça fasse marrer tout le monde.

Ces photos vous permettent en plus d'admirer ma nouvelle coupe.

A la pêche

J'ai récupéré une photo de la sortie pêche au lac Saint-Charles (ceux qui répondent à ça "Quoi, une seule ?" ne sont que des mauvaises langues et je les ignore).

L'une de ces deux personnes est Jeffrey, un ami d'Alex la colocataire et l'autre Myriam. A vous de deviner qui est qui. Maman, Noémie, vous verrez en tout cas que je me protège bien du soleil.

Autour de ce lac, des "chalets" appartenant à la frange huppée de la population québécoise. Si vous regardez bien vous verrez en petit au fond un hockeyeur célèbre nu en compagnie de sa maîtresse, une noire plantureuse. Bon, c'est pas vrai mais l'idée de voir ça m'a fait beaucoup rire cette après-midi là. 

Du théâtre - Les Belles Soeurs de Michel Tremblay

J'avais dit lors d'un précédent post que je parlerai d'environnement et de politique à la sauce québécoise  afin de sortir du thème de la musique autour duquel j'ai beaucoup tourné ces derniers temps. Et bien, perdu. On va parler théâtre.

Tout a commencé là-bas dans une ville qu'on appelle Maison-Alfort... heu non, Montréal. Montréal, les années 60, la Révolution Tranquille, l'empowerement québécois, on crée des partis politiques, on fout le clergé dehors. En bref on s'émancipe. Cette émancipation politique est aussi passée par une émancipation de la langue dont nous, Français (enfin moi au moins), on n'a pas entendu parlé. Dans le Montréal des années 1960 donc, Michel Tremblay et sa pièce de théâtre, les Belles Soeurs, sort le joual, parler québécois populaire, de la rue et participe ainsi à donner au français québécois toute sa légitimité, balayant d'un revers de manche le statut de "mauvais français" qu'on pouvait lui donner alors.

Les Belles Soeurs

Les Belles Soeurs, c'est quoi ? Wikipédia, ami indéfectible, viens à mon secours ! Voici l'argument de la pièce tel que Wiki mon ami me le donne :

"Germaine Lauzon, femme au foyer à Montréal, gagne un million de timbres GoldStar lui permettant de se procurer divers objets présentés dans le catalogue de la compagnie. Afin de coller rapidement les timbres dans les cahiers (et de partager sa joie), Germaine organise un «party de collage de timbres» en compagnie de ses belles-sœurs.

Germaine suscite la jalousie des autres femmes ne se gênant pas pour lui voler des timbres, des amitiés sont bouleversées et Pierrette Guérin, sœur de Germaine qui mène une vie de «damnée» dans les clubs, refait surface au grand déplaisir de certaines. Germaine finit par découvrir le vol des timbres et se retrouve seule avec ce qui reste des timbres." 

Les Belles Soeurs, pièce de théâtre sur les petites gens  avec le parler des petites gens se posait donc en opposition au "grand théâtre académique" de l'époque (j'me comprends) et marque le départ d'un nouveau théâtre québécois (je l'ai lu quelque part).

Les Belles Soeurs dans une version comédie musicale était à Paris au Printemps 2012 et se joue toujours au Québéc. Encore plus d'infos ici (site officiel de la pièce par le metteur en scène René Richard Cyr).

Et pour finir, pour ceux qui se posent la question, non je n'ai pas vu la pièce. Alors pour encore plus se cultiver regardons ensemble la vidéo suivante, nous sommes en 1991, Michel Tremblay parle de sa pièce :

Au diable France Culture et Arte, Myriam est là.

J'ai trois passions dans la vie : l'évaluation de politiques publiques et la pêche.

Dans ce post, il est question de la raison de ma présence Québec et du fait qu'il n'y a pas que le boulot dans la vie.

Je suis au Québec jusqu'au 5 Novembre pour faire la mission professionnelle nécessaire à la validation de mon Mastère Spécialisé (bac+6) en santé environnement, diplôme cohabilité par l'Ecole des Mines de Paris et l'Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique de Rennes.

Je suis stagiaire du CREXE, centre de recherche en évaluation de politiques publiques, attaché à l'ENAP, Ecole National d'Administration Publique à Québec.

Je réalise au CREXE deux travaux principaux :

- Une étude faisant le point sur les possibilité d'intégration des évaluations d'impact santé avec les évaluations d'impact environnement.

- Une étude sur la valorisation contingente des cours de conduites par les jeunes au Québec.

Je vous laisse googleler - googleliser tous ces mots. Si vous avez des questions, les commentaires sont les bienvenus.

Quant à Ousmane et Guy, ils viennent d'un programme international en économie du développement.

Sinon, hier je suis allée pêcher sur le lac Saint-Charles avec des amis de ma coloc Alexia.

On a eu des perches chaudes et des crapets soleil qu'on a mangé le soir-même sur la terrasse de notre belle maison de la rue du Parvis.

Crapet Soleil

Perche Chaude

Photo !

Ca y est, une photo du Québec. Bon, c'est pas les grands paysages mais les couloirs du centre où je travaille, le CREXE.

Me voici donc en compagnie de mes camarades stagiaires, Ousmane à gauche et Guy à droite.

Shadow le chat

J'ai pas d'appareil photo et on a un chat à la coloc'. Et je l'aime. Alors j'ai décidé de lui rendre hommage par le biais d'un petit dessin. Robert c'est fini, Shadow, je t'aime.

Souvenez-vous, Robert et moi, il y a un mois. Mais c'est du passé tout ça.

Mojo

J'ai parlé de Mojo lors de mon précédent post. Quelques précisions pour ceux qui ne sauraient pas ce que c'est.

Wikipédia dit : Mojo, c'est un sachet auquel on confère des vertus magique dans le système de croyance Hoodoo. Ce mot désigne aussi dans le langage familier la confiance en soi, l'estime de soi ou le sex-appeal.

Mis en situation, Mojo ça donne :

De musique et d'amiante

Bon bon bon, encore un Dimanche ensoleillé à Québec. Quand je vous disais que l'aventure musicale ne faisait que commencer je ne croyais pas si bien dire. Tout d'abord, j'ai fait du rap avec mes colocs, j'espère bien pouvoir voir faire écouter le morceau quand il sera fini. Ensuite, aujourd'hui, c'est le dernier jour du Festival d'Eté de Québec. 

De grand noms sont passés sur la scène principale du festival : Bon Jovi, Aerosmith, The Offspring, Johnny Halliday (oh oui, Johnny), Chimène Badie (Bady ? Baddi ? Badee, Bad-E ?), LMFAO, Lionel Richie... De ces grands noms, je n'ai vu que The Offspring, un groupe de musique punk californien. Le concert était...chiant. On aurait dit un concert pour la tournée promotionnelle de leur album Americana sorti il y a une quinzaine d'année. En bref, rien de nouveau sous le soleil pour The Offspring. Un lien quand même vers ma chanson préférée de Americana, "Pay the Man", qui d'ailleurs n'est représentative du style musical du groupe.

En fait, dans ce genre de festoches, les vraies découvertes musicales se vivent sur les plus petites scènes, celles où l'on est pas séparé des artistes par 15km de foule. Et c'est là que l'aventure commence.

Des prestations auxquelles j'ai assistées, je me souviendrai très longtemps de celle de B.A. Johnston, espèce de Didier Super canadien, qui a terminé son concert perché sur les lavabos des toilettes des hommes. B.A. Johnston avait pour instruments de musique une guitare acoustique et un lecteur CD portable... Je vous mets une petite vidéo du phénomène. Si au cours d'un voyage au Canada, vous le croisez, allez le voir en concert. Vraiment. La chanson ci-dessous s'appelle "How many T-Bone Steaks Can I Fit In the Waistband of My Pants?". Tout est dit. 

Autre monstre de scène que j'ai eu le grand honneur de voir, c'est Charles Bradley. The Black Swan qu'on l'appelle à cause de son jeu de scène qui consiste souvent a ouvrir grand les bras et à élégamment battre des ailes. Ai-je mentionné en plus qu'il était noir ? Charles Bradley chante de la soul. Il a 64 ans, vient de Brooklyn, tire son inspiration de James Brown et a un mojo monstrueux en plus d'une voix à tomber par terre. Je vous ai mis une vidéo de Charles Bradley accompagné par The Menahan Street Band (Hey Rubi, since you told me about The Menahan Street Band, I always think of you when I play Charles Bradley's songs). J'aime bien aussi sa reprise de Heart of Gold de Neil Young.

Des liens vers d'autres artistes sympas, Trust, groupe d'électro de Toronto :

Les bouffons psychotiques, groupe québécois, qu'il faut voir en concert aussi (mais il semble que c'était leur dernier concert en fait...). Leur style est... spécial. Voici le très bizarre "Télévision, guitare, girafe" :

 

Et ce soir j'aurai le plaisir de voir la grande Bettye Lavette. <je ne suis qu'amour>

Promis, mon prochain post ne sera pas musical. Et ce d'autant plus qu'il y a pas mal à balancer au sujet des gouvernements libéraux (au niveau fédéral avec Stephen Harper et au niveau de la province de Québec avec Jean Charest) et de l'intérêt qu'ils portent à l'éducation, la recherche, l'environnement versus l'économie. On va ainsi finir avec un "Le saviez-vous?". Le saviez-vous ? Le Canada est un pays producteur d'amiante. Cette filière est visiblement une filière clé de développement de l'économie canadienne puisqu'elle est même financée par le gouvernement.

Le Devoir - Les libéraux relancent l'amiante

Mes colocataires font de la musique

Dans la grande maison où je vis, il y a comme dans la plupart des maisons à Québec, un grand sous-sol. Un grand sous-sol "d'où [me] parviennent les accords d'une musique qui en ce lieu parait irréelle". Cette musique, ce sont mes colocs qui font du rap.

Leur groupe composé de potes d'enfance s'appelle Les Affiliés.
Et ça s'écoute là :

http://lesaffilies.bandcamp.com/

Fête nationale du Canada vs Fête du Québec, un peu d'Histoire

Il est Dimanche, je vais faire le marché. Accessoirement, c'est aussi le jour de la fête nationale du Canada.

La fête nationale du Canada commémore la création de la confédération canadienne par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique qui prit effet le 1er Juillet 1867. Mais à Québec, tout le monde s'en fout de cette fête car le jour vraiment important pour eux, c'était le 24 Juin, le jour de la fête nationale du Québec. Créée en 1834 dans la volonté de doter le peuple canadien-français d'une fête nationale annuelle, elle ne correspond pas à une date marquante de l'Histoire du peuple québécois mais remplace en quelque sorte la célébration du solstice d'Eté.

La défaite des français face au britanniques en 1759 lors de la bataille des plaines d'Abraham a marqué le début de la conquête britannique et la fin du régime français en Nouvelle-France. Depuis lors, les Québécois ont vécu sous le joug anglais et ont dû se battre pour préserver leur culture qui peu à peu s'est démarquée de la culture française pour devenir une culture québécoise à part entière. 

J'avais vu un reportage la semaine dernière sur un auteur de théâtre québécois des années 1960. Dans ce reportage, il était bien mis en avant le sentiment d'infériorité que ressentait le peuple québécois à cette époque, pris en étau entre une culture anglo-saxonne qui avait entre ses mains le pouvoir économique et une culture française qui elle seule était à même de juger de ce qu'était le bon goût en matière de littérature, de théâtre...

Les années 1960, c'est la période de la Révolution Tranquille au Québec que j'avais évoqué lors d'un post précédent. C'est à cette période que le peuple québécois a connu un véritable "empowerment" et qu'un souffle d'indépendantisme a balayé la province amenant par exemple à la création du Parti Québécois aux velléités séparatistes.

Ainsi, on comprend mieux (et moi la première) l'attachement des Québécois à la langue française et à des symboles tels que la fête du Québec, le drapeau fleurdelisé au travers desquels transparaît leur volonté d'afficher la particularité de leur Histoire et de leur culture par rapport à celle du reste du Canada.

De chez-moi (en A sur la carte) aux plaines d'Abraham (en B sur la carte), qui est aujourd'hui un très grand parc à Québec, 20 minutes de marche à pied.

La Bolduc et alii

Le 1er Juillet, c'est la valse des locataires en fin de bail à Québec. L'avantage, c'est que comme tout le monde déménage, la rue est remplie de meubles dont les gens ne veulent plus. J'ai pu ainsi trouver une adorable table de nuit qui est venue hier soir compléter ma chambre. Dans un des tiroirs, une lettre déchirante d'une jeune fille à sa soeur qui lui demandait de ne pas partir, conseil que cette dernière n'a visiblement pas suivi vu que ses meubles se retrouvent dans la rue. Bref, pour fêter l'arrivée de ma jolie table de nuit, je vais vous présenter un peu de musique from Québec.

On commence par de la tradition : la Bolduc, une chansonnière des années 1920/1930, et son très classe J'ai un bouton sur la langue (1932).

Côté groupe de rap, on a par exemple Loco Locass qui, on s'en souvient, est passé à Québec lors de la fête de la Saint Jean-Baptiste, et son très engagé Libérez-nous des libéraux qui l'a fait connaître. Pour info, au Québec, le rap est moins connoté "ghetto" qu'en France.

De façon plus anecdotique, Sylvie Daviau, Y'a trop d'beaux gars (1987). Vous retiendrez avec délectation le refrain de la chanson "Y'a trop d'beaux gars partout où j'va. Attachez-moi, retenez-moi". Sylvie Daviau dans les années 2000, c'est physiquement un peu une Sylvie Vartan, une Patricia Kaas avec un lifting et un brushing blond. En tout cas, j'ai beaucoup de sympathie pour cette chanson , mon ancienne coloc' Rosine pourra en témoigner.

L'aventure musicale à Québec ne fait que commencer. En bonus, et de façon encore plus anecdotique que Sylvie Daviau, encore un peu de rap québécois :

Le Printemps Erable

En quelques mots, le Printemps Erable, c'est le nom qu'on a donné au mouvement de grève mené par les étudiants québécois depuis Février 2012, le plus long mouvement de grève étudiant de l'histoire du Québec. Ces étudiants protestent contre la décision du gouvernement québecois (donc de la province de Québec) d'augmenter les frais de scolarité de 75 % d'ici à 2017 les faisant passer de 2168$CAN à 3793$CAN.

Le gouvernement québécois est mené depuis 2003 par le premier ministre de la province, Jean Charest, chef du parti libéral du Québec (PLQ). Sur l'échiquier politique, on peut dire que le parti libéral se trouve à droite. Face à lui, à gauche, le Parti Québécois (PQ), parti qui revendique notamment la souveraineté du Québec -Vive le Québec libre!.

Donc, depuis Février, les étudiants du Québec sont en grève et manifestent régulièrement pour afficher leur détermination. La dernière grande manif a eu lieu Vendredi dernier, le 22 Juin. J'ai participé avec ma coloc' française Alexia à celle de Québec. Le grand enjeu du moment, c'est de savoir si les vacances d'Eté vont venir affaiblir le mouvement des Carrés Rouges, nom venant du carré rouge en tissu qu'arborent à leur chemise les sympathisants de la cause étudiante.

Alors pourquoi autant de grogne autour de l'augmentation des frais de scolarité ? J'en ai discuté avec des étudiants québécois qui m'ont avancé les raisons qui vont suivre et que j'ai listées telles que je les ai comprises :

- Tout d'abord, le parti libéral vient saper les idéaux posés par la Révolution Tranquille dans les années 1960, pendant laquelle les droits de scolarité avaient fixés à 540$CAN pour assurer l'accès au plus grand nombre à l'enseignement supérieur. Depuis, et sous les gouvernements libéraux, ces frais n'ont fait qu'augmenter. Pour info, la Révolution Tranquille est une période marquée par une réorganisation de l'appareil étatique québécois, qui se matérialisera notamment par la séparation des pouvoirs Etat/Eglise catholique au Québec et en général par une montée en puissance de la population francophone de la région jusque là sous le joug du Canada anglophone.

- Si l'enseignement supérieur coûte cher, les québécois paient plus d'impôts que dans les autres provinces donc il n'y a pas de raison à vouloir faire converger les frais de scolarité au même niveau.

- Le gouvernement Charest est accusé avec son Plan Nord, d'avoir "donné" les ressources naturelles du Québec aux entreprises au mépris des conséquences environnementales du projet, de son impact sur les populations implantées sur ces territoire et sans contrepartie économique.

-Ce même gouvernement est accusé d'avoir vendu pour une bouché de pain l'Ile d'Anticosti à une compagnie pétrôlière, île qui représente en fait un potentiel gazier de 40 milliards de baril. Le gouvernement répond à cela qu'il n'était pas au courant....

Il y a beaucoup d'autres raisons qui ont été avancées pour soutenir le mouvement. Je les ai trouvées compilées de façon surement très partiale sur un blog.

Un autre point à évoquer aux sujet des grèves, c'est la loi spéciale 78 qui restreint le droit de grève et le droit de manifester des étudiants et qui a été votée le 18 Mai 2012, donc en plein pendant les évènements. Cette loi a été perçue comme un coup porté à la liberté d'expression et a attiré la sympathie de toute une partie de la population québécoise sur le mouvement.

"On s'en calisse d'la loi spéciale", l'un des slogans des manifestants.

Et le mot québecois du jour est...

Fribuche, n.m : Sparadrap qui ne colle pas. Après s'être coupé à un doigt, Ange-Albert a ressenti un intense énervement imputable à un fribuche.

Trouvé sur le blog C'était mieux dans le temps de Jean Dion

De Québec à Gaspé

Gen m'avait fait faire le tour du vieux Québec Vendredi dernier. Un centre petit, propret, plein de charme en bord de fleuve.  Ce vieux centre, tout en montées et descentes, culmine avec le château Frontenac, château centenaire où se trouve le fameux salon rose, où Churchill, Roosevelt et Mackenzie King avaient planifié en août 1943 le débarquement de Normandie.

Voici donc une photo des hauteurs du Vieux Québec, avec le château de Frontenac et vue sur le fleuve Saint-Laurent, par Guillaume D. Cyr, un photographe de Québec.

J'ai bien aimé les photos qu'il a prises en Gaspésie, ça m'a donné envie d'aller y faire un tour. La Gaspésie ? C'est une région sauvage plus au Nord. GoogleMaps indique que Québec est à 695 km de Gaspé, la ville tout au bout au bout de Gaspésie. C'est grand le Canada quand même.

Ci-dessous, le lien de la première partie du projet photo de Guillaume D. Cyr qui répertorie et photographie les maisons abandonnées le long de la route 132, une route qui part de Sainte Flavie, à peu près à mi-chemin entre Québec et Gaspé et fait le tour de la peninsule pour revenir à Sainte-Flavie. Un tour de 800 km.

http://www.guillaumedcyr.com/recherche-artistique/album/gaspesie-human-less-partie-1?p=1&s=UA-7465528-1

Pour les curieux qui veulent en savoir plus sur la Gaspésie afin d'y planifier leurs prochaines vacances, vous commencez à en avoir l'habitude, Wikipédia est là :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gasp%C3%A9sie

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On fait le bilan, calmement en s'remémorant chaque instant...

Ca y est, la première semaine à Québec vient de s'écouler. Je ne sais pas si je l'ai indiqué dans les précédents posts mais à l'ENAP, j'ai mon propre box en verre dans lequel se trouve mon propre bureau IKEA avec mes propres tiroirs IKEA et ma propre bibliothèque IKEA. J'ai même deux poubelles, dont une pour le recyclage, et une chaise en face de mon bureau, pour le cas où quelqu'un voudrait venir converser longuement avec moi de quelque chose d'important.

Grosso-modo, j'ai passé 32h de mon temps, réparti sur les 5 derniers jours, à me demander sur quoi allait porter mon rapport de stage. Autant dire que j'ai beaucoup lu, confortablement installée dans ma chaise de bureau IKEA dont je peux régler chaque élément pour ainsi avoir un poste de travail ergonomique et reflétant le mieux possible ma personnalité.

Et oui, j'ai bien dit 32h. A l'ENAP, ils sont passé à l'horaire d'Eté. Ainsi, le Vendredi c'est permis, pas de boulot l'après-midi. Ceci étant d'autant plus appréciable qu'ici, contrairement à Paris quand j'en suis partie, IL FAIT BEAU.

Un peu plus tôt dans la semaine, je parlais d'une après-midi "team-building" avec les membres du CREXE (le centre de recherche où je bosse pour ceux qui ne s'en souviendraient pas) sur l'Ile d'Orléans. Après-midi fort agréable avec des collègues sympathiques dans un cadre enchanteur. Décidément, le Canada c'est beau. Pour aller sur l'Ile d'Orléans il faut prendre l'autoroute. Et bien figurez-vous que de l'autoroute on voit les chutes Montmorency. Je suis désolée mais en France on voit pas des trucs aussi classe de l'autoroute. Au mieux, on voit des châteaux au loin mais c'est tout. Alors que là, wow...

Wikipédia dit : "La chute, d'une hauteur de 83 mètres, est la plus haute de la province du Québec et dépasse de trente mètres les Chutes du Niagara. La profondeur du bassin au pied de la chute est de dix-sept mètres."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chute_Montmorency

L'Ile d'Orléans c'est un coin essentiellement consacré à l'agriculture avec une forte concentration de touristes en Eté. Le petit tour qu'on y a fait m'a fait me demander, "Agriculture locale, ça veut dire quoi à Québec ?" Alors j'ai regardé un peu ce qu'on cultivait sur l'île. En désordre et pas forcément disponible en ce moment :
Fruits : citrouilles, bleuets, fraises (miam, il y a en a plein ce moment), framboises, melon, prunes, tomates, pommes.
Légumes :  Asperges, bok choy, brocoli, carottes, choux, haricots, maïs sucré, panais, patates, poivrons.

Ci-dessous, de gauche à droite et de haut en bas, bleuets, panais, bok choy.

Et pour ceux qui se poseraient la question, voici en quelque points l'intérêt de consommer local :
http://www.equiterre.org/fiche/agriculture-locale
Chaque point pourrait être débattu, certes, mais dans un autre post peut-être...

Cake au potiron et aux épices

Quand je dis Québec, vous pensez à quoi ? Caribous, accent suave, grands espaces, scientologie, Arcade Fire ?... Et bien si vous essayez la recette qui va suivre, quand on vous dira Québec, vous penserez aussi au cake au potiron et aux épices.
Ainsi, pendant que Robert le chat de la maison se colle à moi et mendie des câlins, m'empêchant presque d'accéder à mon ordinateur, moi je vous livre une recette que j'ai trouvé de cette petite merveille :

200g de potimarron ou de courge, sans la peau, cuit(e) et réduit(e) en purée
2 oeufs
1 dl d'huile végétale (sésame ou olive par exemple)
100g de noisettes réduites en poudre au mixeur, ou bien de la poudre de noisettes, ça marche aussi avec des amandes et ça fonctionne aussi très sûrement avec de la noix de coco
1.5 cuillerées à café de cannelle
1/2 cuillerée à café de gingembre

1/2 pincée de sel

90g de sucre roux
175g de farine
1/2 sachet de levure
1/2cuillerée à café de bicarbonate

Vous pouvez ajouter des fruits type raisins secs, canneberge ou gingembre confits.

Préchauffer le four à 150°. Mélanger au batteur les différents ingrédients, dans l'ordre, en mélangeant bien à chaque ingrédient. Verser dans deux moules (2?) à cake recouverts de papier cuisson. Enfourner pour 1h10 environ. Laisser refroidir sur une grille. Ce gâteau se conserve très bien une fois emballé (une semaine environ). On peut également le congeler.

Recette originale et photo issue de : http://ideesgourmandes.canalblog.com/

Premier jour au CREXE

Salut les copains,

Le premier jour de stage en évaluation de politiques publiques a commencé. J'effectue celui-ci au coeur du département d'évaluation de l'ENAP, le CREXE (prononcer 'crex'). A défaut d'être rémunérés, les stagiaires sont traités avec beaucoup d'attention. Par exemple, nous avons chacun notre propre bureau fermé et nous organisons nous-mêmes nos journées de travail de 7h/jour entre 7h30 du matin et 17h. J'ai aussi la chance d'arriver pile-poil avant la journée annuelle de teambuilduing du CREXE : demain, je vais donc pouvoir passer une après-midi à socialiser avec les autres membres de l'équipe dans le cadre ô combien bucolique de l'Ile d'Orléans avec ses fermes aux toits rouges.

On a vu pire comme début de stage.

http://tourisme.iledorleans.com/

Pour ce qui est des choses sérieuses, à savoir définir exactement la production que je vais devoir assurer durant le stage, j'ai une semaine pour m'en occuper. Pas d'ombre au tableau donc pour cette première journée, sauf une : la découverte du clavier canadien francophone. Damn...

Hello les aminches,

Troisième jour dans la belle ville de Québec. Les choses se sont précisées depuis hier : j'ai trouvé un logement. Une colocation dans une maison en plein centre de Québec et à deux pas de l'ENAP. En attendant, je reste chez Gen (Geneviève), une Québécoise rencontrée à Paris. Gen part à Sherbrooke ce soir pour suivre une formation mais sa maman a accepté de m'héberger une semaine dans leur sous-sol en attendant que ma colocation soit disponible.

Que dire à propos de cette colocation ? Pas chère déjà, $350/mois. Petite chambre, grande maison, petit jardin, colocs sympas (2 Québécois, Jules et Simon, et une Française, Alexia), deux salles de bain, un sous-sol. Maison en bordel mais ils m'ont assuré qu'ils allaient faire un grand coup de ménage avant que j'arrive. Colocs un peu geek avec des consoles qui traînent partout (Xbox, PS3, Nintendo 64, Super Nintendo...), pas mal de matériel de son, des vinyles et des canettes de bières ici et là.

A proximité de la coloc se trouve la future auberge de jeunesse Maeva dont j'ai eu le plaisir de rencontrer le proprio, qui possède en passant deux autres auberges à Montréal, ainsi qu'une française établie dedans pour quelques temps et veillant à la bonne marche des lieux en attendant l'ouverture de l'établissement. La française en question s'appelle Aline. Aline a hébergé Gen quelques semaines à Berlin l'année passée et a quitté récemment son confort de vie allemand pour vivre la grande aventure du Permis Visa Vacances Travail au Canada.
Hier soir donc, Aline nous a fait visiter l'auberge de jeunesse dont les murs sentaient encore la peinture. Elle m'a aussi initié à Québec pas cher. Un extrait ci-dessous :
  -inscription à la bibliothèque ==>gratuit.
  -meubles + vêtements ==> Comme à Paris, Emmaüs.
mais surtout
  -repas du soir ==> soupe populaire, 50cts.

Ainsi, pensée profonde du jour : la vie est belle quand elle est pas chère, quand même.

Hello chers amis,

Voici la première pierre posée à mon nouveau blog au nom ô combien original "Myriam à Québec".

On va commencer en douceur, avec une petit FAQ :

Pourquoi Myriam à Québec ? Myriam est à Québec pour un stage de cinq mois en évaluation de politiques publiques à l'ENAP.

http://www.enap.ca/enap/fr/accueil.aspx

Pourquoi à Québec ? Par hasard. Parce que Myriam voulait le Canada et qu'elle a eu Québec.

Mais où est Québec ? Petits coquins, il suffit d'aller voir sur Google. Je vais le faire pour vous :). Et voilà :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec_(ville)

Pourquoi ne pas avoir continué sur ton ancien blog, Myr aux Amériques dont voici le lien au passage (autopromotion) : http://myramerique.canalblog.com/ ? Déjà, parce que j'en ai paumé les identifiants mais aussi parce que le blog est recouvert de pubs et que d'après moi, ça nuit considérablement au confort de lecture.

Est-ce que Myriam est bien arrivée à Québec ? Oui, tout s'est passé sans encombres. J'ai eu l'occasion de discuter avec des gens très sympas, tout d'abord dans l'avion pour Montréal puis dans le bus qui a fait la liaison Montréal/Québec.

Est-ce que tu as une anecdote sympa à nous raconter sur ce trajet en bus ? Oui ! A la recherche d'une place dans le bus Montréal/Québec déjà bien rempli, je n'en vois qu'une, à côté d'un énorme monsieur barbu. Celui-ci me fait de grands signes pour m'indiquer que la place est libre. J'y vais à contre-coeur, j'ai peur d'être trop serrée. Cependant petit à petit, s'engage une conversation très sympathique entre cet imposant gaillard tatoué et moi.   De fil en aiguille, le voilà-ti-pas qui se met à me raconter sa vie, me parler de sa famille, me montrer ses tatouages -Harley Davidson, squelettes, portraits de femmes...- sur les bras... Ainsi, ce monsieur-là s'appelle Michel et est ce qu'on appelle crûment un taulard. J'ai pas tout compris à ce qu'il disait vu qu'il avait un accent à couper au couteau mais je crois qu'il en a pris pour 3 ans pour transport de stupéfiants entre Vancouver et chai pas où, c'est un mec qui bossait avec lui qui l'a balancé. Il purge sa peine en faisant des aller-retour entre un centre de détention et la vraie vie, qui se partage entre un travail bénévole pour un centre d'handicapés, chez sa soeur à Montréal et sa maison sur une île au large de Québec. Michel se qualifie lui-même de nounours. Et c'est ce qu'il est. Et je suis ainsi cordialement invitée à Manger chez lui le 24 Juin, dans sa maison au bord de l'eau, sur l'Ile d'Orléans. Je vous tiendrai au courant de la suite des choses (ne t'inquiète pas, Maman).

Truc rigolo : on m'a offert avant de partir la BD "Paul à Québec" (http://www.lapasteque.com/Paul_a_Quebec.html). Les premières pages s'ouvrent sur le restaurant "Le Madrid", fameux resto de bord d'autoroute entre Montréal et Québec connu pour son parking rempli de Monster Trucks et de Dinosaures en plastique. Michel le connaissant bien, il m'a aidé à le trouver sur la route. Hélas, à ma grande déception et à celle de Michel, on a pu voir que Monster Trucks et Dinosaures ont disparu, le resto ayant été refait et rebaptisé "Le Madrid 2.0"....

Et le Madrid, resto emblématique de l'autoroute 20, a lui aussi sa page Wikipédia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Madrid