mardi 24 juillet 2012

Du théâtre - Les Belles Soeurs de Michel Tremblay

J'avais dit lors d'un précédent post que je parlerai d'environnement et de politique à la sauce québécoise  afin de sortir du thème de la musique autour duquel j'ai beaucoup tourné ces derniers temps. Et bien, perdu. On va parler théâtre.

Tout a commencé là-bas dans une ville qu'on appelle Maison-Alfort... heu non, Montréal. Montréal, les années 60, la Révolution Tranquille, l'empowerement québécois, on crée des partis politiques, on fout le clergé dehors. En bref on s'émancipe. Cette émancipation politique est aussi passée par une émancipation de la langue dont nous, Français (enfin moi au moins), on n'a pas entendu parlé. Dans le Montréal des années 1960 donc, Michel Tremblay et sa pièce de théâtre, les Belles Soeurs, sort le joual, parler québécois populaire, de la rue et participe ainsi à donner au français québécois toute sa légitimité, balayant d'un revers de manche le statut de "mauvais français" qu'on pouvait lui donner alors.

Les Belles Soeurs


Les Belles Soeurs, c'est quoi ? Wikipédia, ami indéfectible, viens à mon secours ! Voici l'argument de la pièce tel que Wiki mon ami me le donne :

"Germaine Lauzon, femme au foyer à Montréal, gagne un million de timbres GoldStar lui permettant de se procurer divers objets présentés dans le catalogue de la compagnie. Afin de coller rapidement les timbres dans les cahiers (et de partager sa joie), Germaine organise un «party de collage de timbres» en compagnie de ses belles-sœurs.
Germaine suscite la jalousie des autres femmes ne se gênant pas pour lui voler des timbres, des amitiés sont bouleversées et Pierrette Guérin, sœur de Germaine qui mène une vie de «damnée» dans les clubs, refait surface au grand déplaisir de certaines. Germaine finit par découvrir le vol des timbres et se retrouve seule avec ce qui reste des timbres." 

Les Belles Soeurs, pièce de théâtre sur les petites gens  avec le parler des petites gens se posait donc en opposition au "grand théâtre académique" de l'époque (j'me comprends) et marque le départ d'un nouveau théâtre québécois (je l'ai lu quelque part).

Les Belles Soeurs dans une version comédie musicale était à Paris au Printemps 2012 et se joue toujours au Québéc. Encore plus d'infos ici (site officiel de la pièce par le metteur en scène René Richard Cyr).

Et pour finir, pour ceux qui se posent la question, non je n'ai pas vu la pièce. Alors pour encore plus se cultiver regardons ensemble la vidéo suivante, nous sommes en 1991, Michel Tremblay parle de sa pièce :


Au diable France Culture et Arte, Myriam est là.

dimanche 22 juillet 2012

J'ai trois passions dans la vie : l'évaluation de politiques publiques et la pêche.

Dans ce post, il est question de la raison de ma présence Québec et du fait qu'il n'y a pas que le boulot dans la vie.

Je suis au Québec jusqu'au 5 Novembre pour faire la mission professionnelle nécessaire à la validation de mon Mastère Spécialisé (bac+6) en santé environnement, diplôme cohabilité par l'Ecole des Mines de Paris et l'Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique de Rennes.
Je suis stagiaire du CREXE, centre de recherche en évaluation de politiques publiques, attaché à l'ENAP, Ecole National d'Administration Publique à Québec.

Je réalise au CREXE deux travaux principaux :
- Une étude faisant le point sur les possibilité d'intégration des évaluations d'impact santé avec les évaluations d'impact environnement.
- Une étude sur la valorisation contingente des cours de conduites par les jeunes au Québec.

Je vous laisse googleler - googleliser tous ces mots. Si vous avez des questions, les commentaires sont les bienvenus.

Quant à Ousmane et Guy, ils viennent d'un programme international en économie du développement.

Sinon, hier je suis allée pêcher sur le lac Saint-Charles avec des amis de ma coloc Alexia.


On a eu des perches chaudes et des crapets soleil qu'on a mangé le soir-même sur la terrasse de notre belle maison de la rue du Parvis.

Crapet Soleil


Perche Chaude


vendredi 20 juillet 2012

Photo !

Ca y est, une photo du Québec. Bon, c'est pas les grands paysages mais les couloirs du centre où je travaille, le CREXE.



Me voici donc en compagnie de mes camarades stagiaires, Ousmane à gauche et Guy à droite.

mercredi 18 juillet 2012

Shadow le chat

J'ai pas d'appareil photo et on a un chat à la coloc'. Et je l'aime. Alors j'ai décidé de lui rendre hommage par le biais d'un petit dessin. Robert c'est fini, Shadow, je t'aime.



Souvenez-vous, Robert et moi, il y a un mois. Mais c'est du passé tout ça.



dimanche 15 juillet 2012

Mojo

J'ai parlé de Mojo lors de mon précédent post. Quelques précisions pour ceux qui ne sauraient pas ce que c'est.

Wikipédia dit : Mojo, c'est un sachet auquel on confère des vertus magique dans le système de croyance Hoodoo. Ce mot désigne aussi dans le langage familier la confiance en soi, l'estime de soi ou le sex-appeal.
Mis en situation, Mojo ça donne :

De musique et d'amiante

Bon bon bon, encore un Dimanche ensoleillé à Québec. Quand je vous disais que l'aventure musicale ne faisait que commencer je ne croyais pas si bien dire. Tout d'abord, j'ai fait du rap avec mes colocs, j'espère bien pouvoir voir faire écouter le morceau quand il sera fini. Ensuite, aujourd'hui, c'est le dernier jour du Festival d'Eté de Québec

De grand noms sont passés sur la scène principale du festival : Bon Jovi, Aerosmith, The Offspring, Johnny Halliday (oh oui, Johnny), Chimène Badie (Bady ? Baddi ? Badee, Bad-E ?), LMFAO, Lionel Richie... De ces grands noms, je n'ai vu que The Offspring, un groupe de musique punk californien. Le concert était...chiant. On aurait dit un concert pour la tournée promotionnelle de leur album Americana sorti il y a une quinzaine d'année. En bref, rien de nouveau sous le soleil pour The Offspring. Un lien quand même vers ma chanson préférée de Americana, "Pay the Man", qui d'ailleurs n'est représentative du style musical du groupe.

En fait, dans ce genre de festoches, les vraies découvertes musicales se vivent sur les plus petites scènes, celles où l'on est pas séparé des artistes par 15km de foule. Et c'est là que l'aventure commence.

Des prestations auxquelles j'ai assistées, je me souviendrai très longtemps de celle de B.A. Johnston, espèce de Didier Super canadien, qui a terminé son concert perché sur les lavabos des toilettes des hommes. B.A. Johnston avait pour instruments de musique une guitare acoustique et un lecteur CD portable... Je vous mets une petite vidéo du phénomène. Si au cours d'un voyage au Canada, vous le croisez, allez le voir en concert. Vraiment. La chanson ci-dessous s'appelle "How many T-Bone Steaks Can I Fit In the Waistband of My Pants?". Tout est dit. 


Autre monstre de scène que j'ai eu le grand honneur de voir, c'est Charles Bradley. The Black Swan qu'on l'appelle à cause de son jeu de scène qui consiste souvent a ouvrir grand les bras et à élégamment battre des ailes. Ai-je mentionné en plus qu'il était noir ? Charles Bradley chante de la soul. Il a 64 ans, vient de Brooklyn, tire son inspiration de James Brown et a un mojo monstrueux en plus d'une voix à tomber par terre. Je vous ai mis une vidéo de Charles Bradley accompagné par The Menahan Street Band (Hey Rubi, since you told me about The Menahan Street Band, I always think of you when I play Charles Bradley's songs). J'aime bien aussi sa reprise de Heart of Gold de Neil Young.


Des liens vers d'autres artistes sympas, Trust, groupe d'électro de Toronto :



Les bouffons psychotiques, groupe québécois, qu'il faut voir en concert aussi (mais il semble que c'était leur dernier concert en fait...). Leur style est... spécial. Voici le très bizarre "Télévision, guitare, girafe" :

 

Et ce soir j'aurai le plaisir de voir la grande Bettye Lavette. <je ne suis qu'amour>

Promis, mon prochain post ne sera pas musical. Et ce d'autant plus qu'il y a pas mal à balancer au sujet des gouvernements libéraux (au niveau fédéral avec Stephen Harper et au niveau de la province de Québec avec Jean Charest) et de l'intérêt qu'ils portent à l'éducation, la recherche, l'environnement versus l'économie. On va ainsi finir avec un "Le saviez-vous?". Le saviez-vous ? Le Canada est un pays producteur d'amiante. Cette filière est visiblement une filière clé de développement de l'économie canadienne puisqu'elle est même financée par le gouvernement.

mercredi 4 juillet 2012

Mes colocataires font de la musique

Dans la grande maison où je vis, il y a comme dans la plupart des maisons à Québec, un grand sous-sol. Un grand sous-sol "d'où [me] parviennent les accords d'une musique qui en ce lieu parait irréelle". Cette musique, ce sont mes colocs qui font du rap.

Leur groupe composé de potes d'enfance s'appelle Les Affiliés.
Et ça s'écoute là :

http://lesaffilies.bandcamp.com/

dimanche 1 juillet 2012

Fête nationale du Canada vs Fête du Québec, un peu d'Histoire

Il est Dimanche, je vais faire le marché. Accessoirement, c'est aussi le jour de la fête nationale du Canada.

La fête nationale du Canada commémore la création de la confédération canadienne par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique qui prit effet le 1er Juillet 1867. Mais à Québec, tout le monde s'en fout de cette fête car le jour vraiment important pour eux, c'était le 24 Juin, le jour de la fête nationale du Québec. Créée en 1834 dans la volonté de doter le peuple canadien-français d'une fête nationale annuelle, elle ne correspond pas à une date marquante de l'Histoire du peuple québécois mais remplace en quelque sorte la célébration du solstice d'Eté.


La défaite des français face au britanniques en 1759 lors de la bataille des plaines d'Abraham a marqué le début de la conquête britannique et la fin du régime français en Nouvelle-France. Depuis lors, les Québécois ont vécu sous le joug anglais et ont dû se battre pour préserver leur culture qui peu à peu s'est démarquée de la culture française pour devenir une culture québécoise à part entière. 

J'avais vu un reportage la semaine dernière sur un auteur de théâtre québécois des années 1960. Dans ce reportage, il était bien mis en avant le sentiment d'infériorité que ressentait le peuple québécois à cette époque, pris en étau entre une culture anglo-saxonne qui avait entre ses mains le pouvoir économique et une culture française qui elle seule était à même de juger de ce qu'était le bon goût en matière de littérature, de théâtre...

Les années 1960, c'est la période de la Révolution Tranquille au Québec que j'avais évoqué lors d'un post précédent. C'est à cette période que le peuple québécois a connu un véritable "empowerment" et qu'un souffle d'indépendantisme a balayé la province amenant par exemple à la création du Parti Québécois aux velléités séparatistes.

Ainsi, on comprend mieux (et moi la première) l'attachement des Québécois à la langue française et à des symboles tels que la fête du Québec, le drapeau fleurdelisé au travers desquels transparaît leur volonté d'afficher la particularité de leur Histoire et de leur culture par rapport à celle du reste du Canada.


De chez-moi (en A sur la carte) aux plaines d'Abraham (en B sur la carte), qui est aujourd'hui un très grand parc à Québec, 20 minutes de marche à pied.